En matière de livre, les Etats-Unis, c’est un peu le futur. La diversité qu’on y trouve pourrait être un indicateur de ce qui nous attend : de plus en plus de livres électroniques publiés par des maisons d’éditions classiques mais aussi à compte d’auteur, un livre audio en progression constante, et des ventes de livres papiers traditionnels qui ne se portent finalement pas trop mal.
Selon les statistiques compilées par BookStat, en 2013, les ventes d’ebooks représentent un quart des ventes totales de livres. Soit une augmentation de plus de 20% en cinq ans. Mais le papier tire son épingle du jeu. En 2012, les livres de poche représentaient 42% des parts de marché et les livres reliés, 27%.
Cette percée du livre numérique s’explique par l’arrivée, dès 2007, de la liseuse d’Amazon (le Kindle) sur le marché américain (elle a été lancée en France en 2010). Sont venues s’ajouter des liseuses d’autres marques puis l’iPad d’Apple, vendu à plus de 35 millions d’exemplaires dans le pays.
Ces grandes tendances n'empêchent pas l'avenir du livre de faire débat aux Etats-Unis. Certains experts estiment que le marché a atteint une forme d'équilibre voire un point de saturation, et que l'ebook ne séduira pas plus de lecteurs américains dans les années à venir. D'autres pensent au contraire que sa marge de progression est encore très grande. «L'industrie du livre a tant de facettes… Chacune risque de se développer à sa façon, analyse Jane Friedman, ex-éditrice et professeure d'édition