Sur les étagères, des livres d'histoire, la Rome antique, Napoléon, les régimes totalitaires, des romans, des Playmobil et des BD. Aux murs et dans les coins, des dessins originaux, des posters en carton-pâte d'Alix et des figurines, multiples. «On doit avoir à peu près 20 000 livres», explique, pas peu fier, Denis Bajram.
Il reçoit chez lui, souriant et bavard, à Bayeux (Calvados), sous le crachin, à quelques mètres de la cathédrale. Sa jolie maison bourgeoise ressemble à un rêve d’adolescent un peu geek, à mi-chemin entre une bibliothèque aux trésors cachés et un magasin de jouets vintage.
Après plusieurs années à Paris, Angoulême et Bruxelles, Bajram s'est arrêté ici, dans cette petite ville de Normandie, aux dorures religieuses. A priori, pas vraiment une ambiance pour dessiner des batailles interstellaires et des trous noirs inquiétants. Et pourtant : «Si, pendant sept mois par an, je ne suis pas au calme, coupé du monde, il m'est impossible de correctement travailler», explique-t-il.
En 2006, il boucle le premier cycle des six tomes de Universal War One, débuté en 1998. Il revient avec la suite, Universal War Two. Au début des années 2000, avec plus de 900 000 exemplaires vendus, cette série de science-fiction s'est imposée comme une référence auprès des fans du genre mais aussi du grand public. Le propos est ambitieux. La Terre est détruite, tous les efforts des héros n'y changeront rien. Désormais, c'est le système solaire qui est men