Le Zénith de Nantes, deuxième plus grand de France, n’avait pas besoin de cette publicité-là pour remplir ses 6 000 places assises. Il ne s’est pas moins retrouvé hier au centre du cyclone médiatique déclenché par la venue de Dieudonné en Loire-Atlantique.
«Nous sommes légalistes, expliquait hier à Libération Daniel Colling, qui dirige Coker, la société qui gère les Zénith de Nantes et de Paris. Si la justice nous dit que ce monsieur n'a pas le droit de jouer, nous n'ouvrons pas les portes.» Dans le cas contraire, pas question pour une salle du type Zénith de refuser de louer ses murs à quiconque lui en fait la demande dans les règles et peut offrir le spectacle mentionné par le contrat établi. Ce même contrat qui prévoit que c'est le producteur - en l'occurrence les Productions de la plume, géré par la compagne de Dieudonné - qui doit rembourser les tickets après une annulation.
«Notre métier, c'est de fournir des outils techniques au service des productions. Nous sommes des loueurs de salle et nous n'avons aucun regard artistique ou politique sur les événements que nous accueillons», poursuit Daniel Colling. «Refuser par principe de louer le Zénith de Nantes à Dieudonné, ce serait risquer d'être attaqué pour refus de vente» et finir au tribunal.
Meetings. Créés à partir des années 80 sur le modèle du Zénith parisien, voulus par le ministre de la Culture Jack Lang pour développer avant tout les