Des bibliothèques ouvertes où l’on ne peut entrer : voilà le paradoxe trop familier à nombre d’étudiants, devant patienter parfois une heure à l’extérieur pour pouvoir accéder le dimanche à ces établissements, se comptant sur les doigts de la main. A Paris, seules deux bibliothèques non spécialisées sont accessibles tout le week-end : la BNF, payante, et la BPI du Centre Pompidou. En semaine et le samedi, dans la plupart des cas, les bibliothèques municipales ferment à 18 heures, les universitaires à 20 heures ; très peu ouvrent le dimanche.
Connexion. Face à ce problème, l'ONG de développement culturel et social Bibliothèques sans frontières a lancé le 9 décembre une campagne d'actions baptisée «Ouvrons les bibliothèques», qui appelle à une révision des plages horaires : une fermeture plus tardive et une ouverture le week-end ne seraient pas du luxe, puisque comme le souligne l'ONG : «On n'apprend pas, on ne crée pas à horaire fixe.». Ce constat se vérifie aisément à travers les rapports publiés par l'Inspection générale des bibliothèques, disponibles sur Internet. La question ne concerne pas que les étudiants, mais les familles, en particulier celles qui ne peuvent partir en vacances, les lycéens, qui ont besoin d'un lieu de travail, avec une connexion internet et des ouvrages. En outre, les bibliothèques tendent de plus en plus à être des lieux de culture vivan