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Décès du danseur et chorégraphe Jean Babilée

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Ancienne étoile de l'Opéra de Paris, il s'était ensuite illustré au théâtre, puis au cinéma. Il allait avoir 91 ans.
Maurice Béjart (à gauche) en compagnie de Jean Babilée, le 3 juillet 1996 dans l'amphithéâtre de Chateauvallon. (Photo Anne-Christine Poujoulat. AFP)
par AFP
publié le 31 janvier 2014 à 10h30

Le danseur étoile et chorégraphe Jean Babilée, un des artistes les plus brillants de sa génération, au caractère très indépendant, est décédé jeudi à Paris à quelques jours de son 91e anniversaire, a annoncé son épouse à l’AFP.

De son vrai nom Jean Gutman, il était né à Paris le 3 février 1923. Formé à l’école de danse de l’Opéra de Paris où il est l’élève de Gustave Ricaux et de Boris Kniasseff, il entame sa carrière en 1940 aux Ballets de Cannes. Il rejoint ensuite les Ballets des Champs-Elysées, de 1945 à 1949.

«Personnalité indépendante, libre, n'ayant dansé que ce qui lui plaisait», comme le rappelle son épouse, Apolline-Marion, Jean Babilée fut l'un des plus talentueux danseurs de sa génération, surnommé le «fou dansant». Les spécialistes soulignent, outre une technique parfaite, un style aux gestes précis et félins ainsi qu'une présence scénique intense.

Etoile de l’Opéra de Paris durant les années 1947 et 1953, il fonde ensuite sa propre compagnie puis, au début des années 60, se consacre au théâtre et au cinéma tournant par exemple avec Henri Bromberger, Georges Franju ou Michel Drach.

Nommé directeur artistique du Ballet du Rhin en 1972, il quitte son poste un an plus tard. A partir de 1979, et durant les six années suivantes, il triomphe dans Life, de Maurice Béjart.

Babilée revient encore à la danse en 1983, rejouant pour Roland Petit Le jeune homme et la mort, au théâtre du Châtelet, qu'ils avaient créé ensemble en 1946. Un documen