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A Angoulême, la BD sud-coréenne agace le Japon

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Angoulême 2014dossier
Une exposition dénonce la trafic de jeunes filles enlevées par l'armée nipponne lors de la Seconde Guerre mondiale, pour servir de prostituées.
L'exposition sur les femmes de réconfort qui fait polémique. (photo Nicolas Tucat. AFP.)
publié le 1er février 2014 à 22h32

Entre le Japon et la Corée, c'est régulièrement tendu. Mais le festival d'Angoulême ne pensait sans doute pas que la discorde arriverait jusqu'à lui. Une exposition, pourtant, a créé la polémique. Dans Fleurs qui ne se fanent pas, en partie financée par Séoul, des auteurs coréens reviennent sur le cas des femmes de réconfort, ces jeunes filles enlevées par les Japonais pour servir de prostituées aux soldats sur le front, lors de la Seconde guerre mondiale.

A Tokyo, où sur ces sujets l'on n'a pas vraiment fait son autocritique, ce n'est pas passé. Au moment de l'inauguration jeudi matin, l'ambassadeur japonais, Yoichi Suzuki, a officiellement protesté. Il a ainsi «regretté vivement que cette exposition ait lieu». Le journal local, la Charente Libre, a pour sa part reçu une pétition signée par 12 000 nationalistes estimant que «le gouvernement coréen manipule le festival d'Angoulême comme sur un champ de bataille politique et diplomatique».

Selon Yumiko Yamamoto, qui a mené le mouvement de protestation, «on ne nie pas l'existence des ''femmes de réconfort''. Mais elles n'étaient ni 200.000, ni enlevées, ni forcées par l'armée impériale japonaise !» «Ce ne sont que mensonges et histoires sans fondement», continue la déléguée générale de Nadeshiko Action, l'association des femmes pour la justice et la paix, dont l'activité principale, contrairement à ce que son nom indique,