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Dorothée Meilichzon, femme d’intérieurs

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Elle incarne la tendance déco du moment. Ses bars, hôtels et restaurants dégagent une atmosphère conviviale, dans un style hybride, méli-mélo de rondeurs, de couleurs simples et de motifs graphiques.
Dorothée Meilichzon, au café Pinson. (Photo Audoin Desforges)
publié le 21 février 2014 à 17h06

A 31 ans, Dorothée Meilichzon connaît beaucoup de choses. Elle sait, par exemple, quel menuisier des Pyrénées saura découper le plateau hexagonal d’une table de bar. Elle peut citer le nom d’un artisan de Brooklyn qui dessine, dans son garage, d’exquises lampes en fer forgé, et décline de tête les références du catalogue de de Gournay, fabricant spécialisé dans les soieries et papiers peints à la main. Cette jeune femme blonde, à l’allure BC-BG et au débit assez Valérie Lemercier, dessine des espaces, conçoit des «scénographies». Pour faire simple, elle est architecte d’intérieur, membre de cette confrérie étrange d’accros aux motifs de rideaux, aux types de tringles ou encore aux nuances des variateurs de lumière. Dans son domaine, elle est une petite starlette. La jeune femme, sympathique et discrète, a lancé une sorte de raz-de-marée esthétique dans les coins les plus bath de Paris. Pour le grand public, cela ne vaut pas plus qu’une vaguelette, mais pour la sphère la plus in, elle a réussi le plus difficile : être celle qu’il faut dès qu’il s’agit de concevoir des écrins, des espaces où il fait bon vivre.

Le premier était le Prescription Cocktail Club dans le VIarrondissement, lancé par des amis en 2009. Puis le bouche à oreille et l'entregent ont fait leur affaire. Et dans sa cartographie parisienne, il y a désormais le très bel hôtel Paradis dans le Xe, non loin des deux cafés Pinson et du Loustic. Dans le Ier arrondissement, le Beef Cl