Bientôt le Salon du livre - du 21 au 24 mars, Porte de Versailles à Paris - livrera son cortège de chiffres sur l’état de la librairie et de l’édition. Mais déjà la société d’études de marché GfK donne une tendance, et elle n’est pas bonne. L’an passé, en France, les ventes auraient été en repli de 2,7% par rapport à l’année précédente. Le temps de lecture continue de s’effriter à 5 heures et 20 minutes hebdomadaires, contre 5 h 48 en 2011. Les «gros acheteurs» (surtout des acheteuses ), c’est-à-dire ceux qui font l’acquisition de plus de quinze livres par an, sont toujours moins nombreux : 7% en 2013, contre 10% en 2011 ; les «moyens» baissent aussi (de 28 à 25%), se muant en «petits acheteurs» dont les effectifs, ipso facto, croissent (44 à 47%). Quant aux «non-acheteurs», ils sont toujours plus nombreux, passant de 18 à 22% (cette fois, surtout des hommes).
Tout est-il noir au pays du livre ? Non, puisque ce secteur reste le premier des biens culturels, pesant 4 milliards d’euros (et 356 millions de livres vendus) dans un marché global de 7,54 milliards, lui-même en repli de 4%. Car les autres secteurs culturels sont également en baisse - à l’exception des jeux vidéo, stables. Le bilan annuel de GfK est basé sur les résultats des panels mensuels des ventes des détaillants, ainsi que sur les données des distributeurs, pour prendre en compte notamment le scolaire, dont une partie échappe à la librairie traditionnelle.
Les différents circuits de vente connaissent des évolution