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Théâtre

Avignon dans les pas de Jean Vilar

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Pour sa première programmation, Olivier Py s’inscrit dans la tradition du festival.
Le directeur du Festival d'Avignon, Olivier Py, le 20 mars lors de la présentation de la l'édition 2014. (Photo Bertrand Langlois. AFP)
publié le 20 mars 2014 à 20h16

La mode serait-elle au retour aux sources ? Au TNP de Villeurbanne qu’il dirige, Christian Schiaretti a ressorti le logo et la typographie du TNP de Jean Vilar dans les années 50. Jeudi, pour présenter la prochaine édition du Festival d’Avignon, dont il a repris la direction, Olivier Py a choisi en toile de fond un dessin reproduisant le symbole - les trois clés - et la typographie du temps où le même Vilar dirigeait le festival.

Une référence à la tradition traduite dans le programme, où l'on retrouve, en ouverture dans la cour d'honneur du palais des Papes, une mise en scène du Prince de Hombourg de Kleist, pièce dont la présentation en 1951, avec Gérard Philipe dans le rôle-titre, lança la légende du festival. Autre clin d'œil : un Mahabharata japonais dans la carrière de Boulbon, à l'endroit même où Peter Brook en avait donné, en 1985, une version restée fameuse.

Cinq continents. La tradition n'est pas seulement affaire d'affichage : le metteur en scène du Prince de Hombourg 2014, l'Italien Giorgio Barberio Corsetti, est un artiste connu pour soigner ses décors, mais dont la modernité théâtrale ne saute pas aux yeux. Toutefois, même si la grande majorité des trente-cinq spectacles annoncés sont simplement siglés «théâtre» et que, rupture avec les directeurs précédents, performances et installations ne sont plus à l'ordre du jour, Olivier Py n'a pas joué la carte du retour aux classiques. Aucun Molière, Racine