La semaine dernière, Paris a vu le défilé Abou Dhabi. En costumes sombres, très policés, les jeunes héritiers du royaume des Emirats arabes unis ont fait un tour des lieux d’Ile-de-France. Symbolique, cette rencontre a permis d’acter la reprise de la coopération culturelle. Ayant débuté au Louvre, pour présenter leur collection des beaux-arts, formée par les conservateurs français, la visite s’est terminée par la réouverture du théâtre de Fontainebleau (1).
Lévitation. Pour ses infrastructures, Abou Dhabi a discuté avec le Guggenheim et le British Museum, mais il s'est surtout tourné vers la France. Cela n'a pas très bien fonctionné. L'ouverture d'une antenne de la Sorbonne est restée décevante. La signature en 2007 d'un contrat pour installer un «Louvre» au bord de la plage, au prix mirobolant d'un milliard d'euros, a été suivie par des années de péripéties (lire Libération des 13 et 14 avril 2013).
Le séjour était parfaitement encadré, les discours tous aussi creux, François Hollande la tête ailleurs, les Emiratis rendant hommage à leurs glorieux aînés, tout contact avec les journalistes réduit au minimum… Les deux seuls héros de l’histoire sont Jean-Luc Martinez, au Louvre, et Jean-François Hébert, à Fontainebleau, sans lesquels la machine n’aurait jamais été relancée. Le projet du Louvre se trouvait au bord de l’e