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Budget

La Maison des écrivains à la diète forcée

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L’association, qui promeut la littérature contemporaine, voit ses subventions diminuer.
publié le 4 juin 2014 à 22h26

Depuis une quinzaine de jours, des lettres d'écrivains affluent au ministère de la Culture, qui a déjà fort à faire avec les intermittents. En substance, elles disent ceci : «Madame la ministre, la Maison des écrivains et de la littérature (MEL) m'informe de la menace qui pèse sur ses activités, avec une réduction budgétaire de 5% du Centre national du livre (CNL) et l'affectation exclusive de cette subvention en baisse à l'éducation artistique et culturelle. Une orientation, Madame la ministre, qui me rend triste.»

La MEL, association administrée par un conseil d’écrivains, organise des événements et promeut la littérature contemporaine, voit une nouvelle fois une partie de ses subsides menacée. Fin 2010, il en avait déjà été question et ses adhérents étaient montés au créneau, inquiets de cette coupe.

Logée depuis 2006 dans l'ancien hôtel particulier des frères Goncourt, boulevard de Montmorency dans le XVIarrondissement de Paris, cette association créée en 1986 fonctionne avec un budget (1) de 1,7 million d'euros, dont une subvention de fonctionnement de 714 000 du CNL accordée dans le cadre d'une convention annuelle. Une manne stable depuis six ans qui pourrait donc être réduite de 5%. «Cette baisse est liée aux contraintes budgétaires qui concernent d'autres structures interprofessionnelles comme le Bureau international de l'édition française (Bief) ou l'Association pour le développement de la librairie de création (Adelc)», justifi