La menace d’une annulation plane désormais sur Avignon, le plus prestigieux des festivals d’été, les intermittents ayant décidé d’accentuer la pression sur le gouvernement avant la date butoir du 1er juillet, pour empêcher la ratification de la nouvelle convention d’assurance chômage qui réduit leurs droits.
Le personnel du «in» d'Avignon, qui a rassemblé 128 000 spectateurs l'an dernier, a mis son poids dans la balance mercredi en n'excluant pas le recours à la grève si le gouvernement agréait l'accord sur les nouvelles règles d'indemnisation des chômeurs signé par le patronat et trois syndicats (CFDT, FO et CFTC). Une menace prise au sérieux par le directeur du festival, Olivier Py. «Si cet accord est signé, il y aura grève et probablement annulation. Il n'y a absolument aucun doute là-dessus», a-t-il estimé sur Europe 1.
Une trentaine de structures et manifestations (compagnies, festivals, tournages...) se sont déjà mises en grève ou ont été perturbées depuis une semaine par le mouvement des intermittents, selon un décompte de la CGT-Spectacle.
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