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Libération
Portrait

Jean-Guihen Queyras, violoncelliste d’élite

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L’ancien soliste de l’Ensemble intercontemporain anime des master classes et donne plusieurs concerts.
publié le 19 juin 2014 à 18h06

Jean-Guihen Queyras a 47 ans, mais en paraît vingt de moins. Sans doute parce qu’il a consacré dix années de sa vie à défendre la musique d’aujourd’hui. C’était à l’Ensemble intercontemporain (EIC), l’orchestre d’élite fondé par Pierre Boulez pour interpréter des œuvres nouvelles qui sollicitent une virtuosité extrême, ainsi que de repenser modes de jeu et d’attaque.

Né à Montréal, il a grandi à Sherbrooke (Québec), avant de partir pour l’Algérie car son père y avait été muté, puis en Provence, où il a vécu jusqu’à l’âge de 17 ans. Après le Conservatoire de Lyon, il s’est perfectionné à la Hochschule de Fribourg. Il y a rencontré son épouse et y enseigne depuis treize ans. Son dernier maître, avant d’intégrer l’EIC à 23 ans, fut Timothy Eddy, qui enseignait alors au Mannes College de New York.

Victoire. Depuis quelques d'années, la popularité de Jean-Guihen Queyras dépasse, de loin, celle des spécialistes de la musique contemporaine. Ses lectures des grands classiques du répertoire - de Bach à Janacek - enregistrés pour Harmonia Mundi ont été couronnées par la critique et lui ont valu de remporter la victoire de la musique du meilleur soliste instrumental en 2008. Ayant eu carte blanche pour son retour au Festival d'Aix-en-Provence, Queyras, qui est également violoncelliste du quatuor Arcanto, donnera des master classes de quatuor à cordes et des concerts.

On pourra ainsi l'entendre dans le Concerto n°1 de Haydn avec les Freiburger