Avec plus de 200 pays, le monde devra peut-être bientôt compter aussi des territoires off-shore. Ces villes-nations flottantes construites sur des eaux, ne dépendant d'aucun gouvernement, et dépourvues de loi. C'est le rêve du mouvement libertarien qui, depuis plusieurs années, prône comme valeur absolue la liberté individuelle, mouvement de plus en plus proche des dirigeants de la Silicon Valley. L'an dernier, Larry Page, cofondateur de Google, déclarait : « Il y a beaucoup de choses importantes et passionnantes que nous pourrions faire mais nous en sommes empêchés parce qu'elles sont illégales.»
Ces villes-bâteaux seraient la solution pour échapper à tout cadre légal. Le projet le plus avancé s’appelle BlueSeed. Prévu pour cette année, il serait «stationné» à proximité de la côte californienne et pourrait héberger une centaine d’entrepreneurs du monde entier. Plus question alors de visas de travail ou d’impôts : ces territoires seraient autogérés de façon privative - ce que l’on nomme l’hyperlibéralisme.
De leur côté, les ingénieurs n’auraient plus à se préoccuper de questions d’éthique et de morale quant aux conséquences de leurs inventions. Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ou dans le pire des cauchemars, si l’on considère que les lois servent à organiser la vie en société et à protéger les individus. Une simple question de point de vue, en somme.
Les projets libertariens
#démantèlement Diviser la Californie en six Etats distincts, dont évidem