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Libération
Critique

Tête-à-tête en corps à corps

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Six artistes se rencontrent pour des impromptus, parfois des duels.
publié le 26 juin 2014 à 18h26

Les rencontres les plus insolites mais pertinentes sont devenues une «spécialité» du festival Arte flamenco, qui mise sur la création in situ et en direct, parallèlement à la diffusion plus traditionnelle de spectacles. Les rencontres au sommet, avec des stars de la danse, du chant ou de la guitare, ou des rendez-vous impromptus entre des artistes qui se connaissent, mais qui ne sont jamais montés sur la scène ensemble, les focus sur des jeunes artistes prometteurs : les tête-à-tête, les mano a mano qui parfois peuvent se transformer en véritables corps à corps, font la saveur de la manifestation qui se répand dans toute la ville, où le nombre de spectateurs est équivalent à celui des habitants (31 200 Montois).

Des hôpitaux, où des ateliers sont mis en place, aux bars qui se transforment en bodegas ou aux diffusions sur écrans des spectacles : il n’y a pas âme qui vive qui ne soit pas dans le bain flamenco. Il est même étonnant de voir à quel point une ville peut changer de visage, se pliant à une autre injonction que celle de l’architecture urbaine censée la structurer.

Tension. Les rencontres au sommet, comme celle, mémorable l'an dernier, des pianistes David Dorantes et Diego Amador, entre flamenco et jazz, sont des moments de haute tension. Le public est concentré, sachant qu'il s'agit d'une chose unique qui n'est en général pas préparée et qui ne se reproduira pas. Il ne s'agit pas vraiment d'un exercice d'improvisation, mai