Au festival de Marseille, les spectacles sont annulés les uns après les autres. Ce festival, consacré à la danse et aux arts 19è édition, est perturbé depuis son ouverture le 14 juin dernier. La coordination des intermittents et précaires locale et la CGT restent sur leur position, dans une logique implacable: refus total du protocole d'accord signé et pression sur une renégociation de la convention Unedic sur la base de l'analyse du comité de suivi de ce protocole et opposition aux «déclarations de Manuell Valls, jugées insuffisantes, temporaires et non financées». A ce jour, seuls deux spectacles ont pu être présentés, une de la compagnie Vertigo 20 et une de Saburo Teshigawara, sous protection policière. Le dialogue est rompu et la manifestation, qui s'achève le 12 juillet et est l'un des plus importantes de l'été marseillais, est plus que secouée. Ça craque, humainement, artistiquement.
Arrivée dimanche au Ballet national de Marseille (BNM), la compagnie qui devait jouer Dabke, en référence à une danse traditionnelle du Moyen-Orient, s’est vue empêchée de le faire lundi soir. Monté par le Théâtre Royal Flamand (KVS) et les Ballets C de la B (Alain Platel), après des temps de travail conséquents en Palestine avec des interprètes de différentes villes et de différentes disciplines, le spectacle était parfaitement dans le thème: bruit, fureur et solidarité…
Négociations
Dimanche matin, l'équipe répétait son spectacle, pendant que les initiateurs belges du projet négociaient avec