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In et off

Avignon, un festival intermittent

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La lutte des intermittentsdossier
La coordination opterait pour des grève au fil de l’événement et non pour un blocage total.
A Avignon vendredi, avant la parade silencieuse du off, également concerné. Les deux spectacles d'ouverture du festival de théâtre ont été annulés en raison de la grève votée jeudi. (Photo Sébastien Calvet)
publié le 4 juillet 2014 à 19h36

Avis d'orages sur Avignon. 11 heures, vendredi matin : sous un ciel plombé, à l'Espace Pasteur, immense cour d'école à l'ancienne ombragée de platanes et nouveau lieu d'accueil du festival in, Olivier Py, le directeur, prend le micro devant un public clairsemé : «C'est avec regret que je vous annonce que les deux représentations prévues sont en grève et n'auront pas lieu ce soir.»

Comme on s’y attendait, l’appel à la grève, lancé par la CGT spectacle et les coordinations d’intermittents empêche l’ouverture normale du Festival. La semaine dernière, le personnel et les équipes artistiques déjà sur place s’étaient prononcés à plus de 80% pour la tenue du Festival. Mais avaient réservé leur position quant à la participation à la grève de vendredi.

«Espoir». Jeudi soir, la consultation organisée à ce sujet par le «collectif du in» a donné une claire majorité pour la grève : 204 pour, 144 contre, soit plus de 58% de grévistes. Après consultation vendredi matin auprès des équipes des deux spectacles concernés (le Prince de Hombourg dans la Cour d'honneur et Coup fatal dans la cour du lycée Saint-Joseph), Olivier Py n'avait pas d'autre option que de suspendre les deux représentations : dans les deux cas, les techniciens étaient largement favorables à la grève. Mais le directeur a également réaffirmé sa détermination : «Je n'annulerai pas le Festival. Même s'il y a grève ce soir, le Festival est commencé.» Avant