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Libération

Le Festival d'Avignon a démarré de manière «militante»

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La lutte des intermittentsdossier
Tous les spectacles prévus samedi ont eu lieu. La situation pourrait se tendre lundi.
publié le 6 juillet 2014 à 16h28

Suspendu vendredi soir, jour de son ouverture, le festival a connu un week-end beaucoup plus calme. Tous les spectacles à l'affiche samedi ont joué et il devait en être de même pour ceux de dimanche. Mettant en pratique leur souhait de proposer un « festival militant », les équipes artistiques et technique de chaque spectacle ont imaginé des formes d'intervention innovantes avant chaque représentation. Plutôt que le sempiternel discours de sensibilisation à l'adresse du public, ils proposent de courtes mises en scène de leur mobilisation : pour le Prince de Hombourg, dans la Cour d'honneur, techniciens et acteurs se fendent à tour de rôle d'une réplique où les revendications alternent avec des bouts de poème. Pour Orlando, la comédie d'Olivier Py présenté à la Fabrica, on a droit à une lecture -enregistrée- d'un discours de Victor Hugo à l'Assemblée nationale en 1848, où le poète dénonce la baisse des crédits pour la culture.

Le festival a démarré et les spectacles ont lieu normalement, mais les effets du retard à l’allumage se font encore sentir : les débats et rencontres avec le public sont encore loin de faire le plein et la direction du festival, qui a publié un placard dans plusieurs journaux, s’inquiète d’une chute des réservations. Prochaine échéance : ce lundi, où les coordinations d’intermittents et précaires appellent à un nouveau jour de grève, dont on ne sait pas encore s’il sera suivi et s’il entraînera la suspension totale ou partielle des repr