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Grève

Intermittents: ciels variables sur les festivals

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Les premières manifestations estivales ont pâti du mouvement.
Des intermittents du spectacle à Avignon, le 7 juillet. (Photo AFP)
publié le 8 juillet 2014 à 19h56

«Non merci», cette expression tirée de l'intervention enregistrée d'une intermittente à la voix plutôt charmante rythme de nombreuses ouvertures de spectacles. Elle résume une situation complexe qui met en jeu l'avenir de la création pour lequel les intermittents du spectacle luttent, en rappelant à chaque prise de parole qu'ils ne sont pas les seuls précaires. Cela n'est pas sans nous rappeler un certain Yes, We Can't, titre d'un spectacle de William Forsythe prémonitoire et qui, chacun l'espère, n'est pas encore joué.

Appel. Les festivals qui ont démarré l'été tirent leurs premiers bilans. Le modeste mais pertinent Uzès Danse, proposé par le Centre de développement chorégraphique, a été annulé après une ouverture azimutée. Sur la scène, neuf personnes dansaient alors que, devant elle, quatre expliquaient pourquoi elles étaient en grève. Ce fut le spectacle de Fabrice Ramalingom, après qu'il eut joué une autre représentation, résultat d'un travail de fond avec des malades de l'hôpital psychiatrique de la ville.

De la même façon, le seul spectacle donné au Printemps des comédiens, bastion de la résistance dont l’équipe se mit en grève après un vote quotidien, fut un travail avec des handicapés mentaux mis en place depuis de nombreuses années, pour ne pas en rajouter dans la maladie.

Très touché, comme son équipe, le Festival de Marseille n'a pu à ce jour présenter que trois spectacles : celui de la compagnie israélienne Ve