L’historien Jean Favier, médiéviste réputé, ancien directeur des Archives nationales et ancien président de la Bibliothèque Nationale de France, est décédé le 12 août dernier, à l’âge de 82 ans, à son domicile parisien des suites d’un cancer, a annoncé samedi son fils à l’AFP.
Né à Paris le 2 avril 1932, Jean Favier, était entré à l’Ecole des Chartes dont il était sorti major et où il avait obtenu un diplôme d’archiviste paléographe en 1956 avant de devenir agrégé d’histoire et docteur ès lettres.
Il avait ensuite mené une carrière universitaire à la Faculté de Rouen puis à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes et à la Sorbonne.
En 1975, il était devenu directeur des Archives nationales, installées à l’Hôtel de Soubise, dans le Marais. Une fonction qu’il conservera pendant dix-neuf ans où il s’appliquera à moderniser considérablement ce secteur.
Homme d’ouverture, familier des médias, il avait été nommé président de la BNF (Bibliothèque nationale de France) en 1994 puis, en 1997, président de la Commission nationale française pour l’Unesco.
Jean Favier laisse une bibliographie impressionnante, faite de travaux spécialisés comme «Les finances pontificales à l’époque du Grand schisme d’Occident» (1966), «Finances et Fiscalité au bas Moyen-Age» (1971) et d’ouvrages grand public, comme «Philippe Le Bel», «La Guerre de Cent ans» (1980), «François Villon» (1982), «De l’Or et des épices», «Les Grandes découvertes» (1991).
En 1993, il avait publié un «Dictionnaire de la France médiévale», fr