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Libération

Anne Hidalgo usée par le Vieux Paris

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Urbanisme. La nouvelle maire cherche à réformer la commission qui veille sur le patrimoine de la ville.
publié le 19 août 2014 à 18h46

La maire de Paris entretient des relations difficiles avec les défenseurs du patrimoine. Le Canard enchaîné a révélé la semaine dernière qu'Anne Hidalgo, ancienne adjointe chargée de l'urbanisme et de l'architecture durant six ans, aurait l'intention de «faire un sort» à la commission du Vieux Paris.

Chargée de veiller sur le patrimoine historique depuis 1897, placée sous la présidence du maire, cette institution compte 55 membres, dont des élus, des directeurs des services de la ville et une trentaine d’experts, historiens, architectes, universitaires ou conservateurs, ainsi que des présidents d’association. Elle émet chaque mois un avis sur les demandes de démolition, pour préserver le patrimoine. Ces avis sont consultatifs mais fondés sur une expertise leur conférant un certain poids.

Pression. Historiquement, elle a joué un rôle essentiel dans la sauvegarde du Marais. C'est à elle qu'on doit le sauvetage du quartier Saint-Germain-des-Prés, à une époque où il était question de prolonger l'axe de la rue de Rennes jusqu'à la Seine. Traditionnellement, ses membres étaient nommés à vie pour éviter toute pression, une indépendance personnifiée par l'archéologue et historien Michel Fleury, présent à la commission pendant près de cinquante ans, jusqu'à sa mort en 2002. Depuis 2003, l'institution est renouvelée à chaque élection municipale. Mais depuis celle de mars, ses membres n'ont pas été désignés, et aucune réunion ne se