La ville de São João da Madeira, à 45 kilomètres du centre de Porto, a longtemps été l’un des principaux maillons de l’industrie portugaise. On y fabriquait des objets du quotidien que l’on trouvait dans tous les foyers, notamment des machines à coudre et des baignoires.
Il reste de ce joyau fondé en 1925 un ensemble d’usines, en ruines pour la plupart, au sein desquelles surgissent des bâtiments neufs à l’architecture recherchée, premiers éléments d’un pôle touristique industriel : un musée du chapeau (la chapellerie fut l’une des principales activités de la région), un de la chaussure, un du crayon. Et, face à un bâtiment encore en ruines, le fleuron : l’Oliva Creative Factory, où étaient fabriquées les fameuses machines à coudre.
Inauguré en octobre, l'ensemble de deux bâtiments plantés le long d'une ruelle pavée se veut «un recyclage de l'identité de l'endroit, selon Suzana Menezes, l'énergique directrice du lieu. L'enjeu est de garder les valeurs qui se sont développées ici, et de créer de l'activité».
Tout a été pensé dans cet esprit, presque jusqu’à l’obsession. A commencer par la réhabilitation des bâtiments : de très beaux volumes, dans lesquels on a conservé les traces des différentes époques de vie, depuis les larges fours qui cuisaient l’émail des baignoires - derrière des vitres sises dans la salle de spectacle -, aux graffitis témoins de l’époque de squat, après la fermeture de l’ère industrielle du lieu.
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