Le Art Hack Day s'organisait pour la première fois à Paris. Du 28 au 30 août, une cinquantaine d'artistes et hackeurs ont investi les différents étages de l'école d'art et de design Parsons Paris, avec pour objectif de réaliser en 48 heures de nouveaux projets artistiques montrés dans la foulée, lors d'une exposition temporaire. Le thème choisi était «Disnovate», une exploration critique de la rhétorique et des mécanismes de l'innovation. Format né à New York, le Art Hack Day vise à rapprocher les communautés de hackeurs et d'artistes, et à «surmonter le fossé entre art, technologie et entreprenariat». L'événement s'inspire des concours de développeurs (hackatons et autres Game Jam), avec cette même foi dans le potentiel émancipateur des technologies.
La déclinaison parisienne se révèle néanmoins plus sceptique, récupérant ce format baigné d'idéologie californienne pour interroger l'instrumentalisation de l'artiste par les industries dites créatives, mais également le rôle de l'art médiatique comme «outil de dissémination» de ces mêmes technologies. «Ces hackatons permettent surtout de faire travailler pour rien des programmeurs et d'économiser des années de recherche. Tout comme la culture open source a été récupérée par l'entreprise»,