Il y avait foule mercredi au centre Pompidou pour l'annonce par son président, Alain Seban, et le maire de Malaga, Francisco de la Torre Prados, de l'ouverture d'un «centre Pompidou provisoire» dans la ville andalouse. Au printemps, El Cubo, un bâtiment futuriste de 6 300 m2 posé entre deux quais du port, à l'entrée de la cité historique, devrait accueillir un programme sur cinq ans d'accrochages sur une longue durée, d'expositions permanentes et de manifestations plus éphémères, spectacles, films ou conférences, mis en scène par Beaubourg.
La mairie doit consacrer cinq millions d’euros à l’aménagement du lieu. Par la suite, elle donnera au centre Pompidou une redevance d’un million d’euros par année, plus un million de ticket d’entrée. Onze millions en tout, sans compter les frais d’expositions et de fonctionnement. Mais le maire de cette ville de 600 000 habitants, qui ne manque manifestement pas d’ambition, a voulu ajouter un musée à la demi-douzaine existante, du musée Picasso (le peintre est né dans cette ville) au Carmen Thyssen (orienté vers la peinture espagnole du XIXe), en passant par le centre d’art contemporain. Sans compter le prochain musée des beaux arts, dédié à l’Andalousie, dans la maison de la douane.
La révolution attendra
Alain Seban, lui, était aux anges. Il entendait bien formuler un projet qui relance sa politique de «collections hors les murs». Le Centre Pompidou proposera «une traversée de l'art des XXe et XXIe siècles». Sur les 2 000 m2 du ni