Menu
Libération
Musée

A Malaga, le centre Pompidou à l'heure espagnole

Article réservé aux abonnés
Un «Beaubourg bis» prendra ses quartiers au printemps dans la cité andalouse. Expositions temporaires et collections permanentes devraient s'y croiser dans un espace de 6 300 m2, pendant cinq ans.
Le centre Pompidou à Malaga ouvrira au printemps. (Photo Ayuntamiento de Málaga )
publié le 3 septembre 2014 à 22h25

Il y avait foule mercredi au centre Pompidou pour l'annonce par son président, Alain Seban, et le maire de Malaga, Francisco de la Torre Prados, de l'ouverture d'un «centre Pompidou provisoire» dans la ville andalouse. Au printemps, El Cubo, un bâtiment futuriste de 6 300 m2 posé entre deux quais du port, à l'entrée de la cité historique, devrait accueillir un programme sur cinq ans d'accrochages sur une longue durée, d'expositions permanentes et de manifestations plus éphémères, spectacles, films ou conférences, mis en scène par Beaubourg.

La mairie doit consacrer cinq millions d’euros à l’aménagement du lieu. Par la suite, elle donnera au centre Pompidou une redevance d’un million d’euros par année, plus un million de ticket d’entrée. Onze millions en tout, sans compter les frais d’expositions et de fonctionnement. Mais le maire de cette ville de 600 000 habitants, qui ne manque manifestement pas d’ambition, a voulu ajouter un musée à la demi-douzaine existante, du musée Picasso (le peintre est né dans cette ville) au Carmen Thyssen (orienté vers la peinture espagnole du XIXe), en passant par le centre d’art contemporain. Sans compter le prochain musée des beaux arts, dédié à l’Andalousie, dans la maison de la douane.

La révolution attendra

Et un projet avec le musée national de Saint Petersbourg – à ne pas confondre avec l’Ermitage –, censé ouvrir au début 2015 dans une ancienne manufacture de tabac avec une centaine de Chagall, Kandinsky et icônes byzantines. Interrogé sur sa capacité à mener toutes ces entreprises de front en dépit de la crise économique qui frappe son pays, le maire a botté en touche en plaidant pour le maintien de la coopération culturelle avec la Russie. A moins qu’il n’ait vraiment pas compris la question.

Alain Seban, lui, était aux anges. Il entendait bien formuler un projet qui relance sa politique de «collections hors les murs». Le Centre Pompidou proposera «une traversée de l'art des XXe et XXIe siècles». Sur les 2 000 m2 du ni