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Biennale de Lyon, danse à mille temps

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La directrice de la manifestation, Dominique Hervieu, propose un programme exigeant et accessible, qui dépasse les barrières et les genres. A l’instar du DV8 Physical Theatre de Lloyd Newson.
Avec Lloyd, Newson et le DV8 Physicial Theatre, le propos est cru et à vif. (Photo Matt Nettheim)
publié le 16 septembre 2014 à 18h06

A la mi-temps et en son mitan, la Biennale de la danse de Lyon a déjà tenu ses promesses. Dominique Hervieu, sa directrice artistique, également directrice de la Maison de la danse, qui attend un bâtiment à la mesure de ses légitimes ambitions, a su, avec une équipe soudée et compétente, faire cause commune du populaire et du plus singulier, du grand public et du public spécialisé.

En un seul mouvement, placé au cœur de la ville et de ses communes partenaires, elle tire ce fil fédérateur, souvent rompu par les détenteurs rétrogrades d’une culture politiquement «bien pensante», reliant l’histoire, pas si sage, aux débordements, pas si innocents, de chorégraphes, metteurs en scène et circassiens contemporains qui, depuis longtemps, se servent du vocabulaire, des pas de tous les répertoires et franchissent allègrement les barrières des genres et des disciplines.

Souplesse. Sans dilapider l'héritage laissé par Guy Darmet, son prédécesseur qui a su construire un public, pari difficile dans les années 80, et ouvrir sur l'international, Dominique Hervieu élargit la perspective en revenant sur l'art performance qui a rythmé l'histoire de la danse, et dans laquelle la ville de Lyon a baigné (lire ci-dessus), avec le Symposium d'art performance et le groupe Frigo/Faits Divers System.

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