C’est reparti : manifestations à Paris et dans une quinzaine de villes, grèves dans des théâtres (Bastille, Colline, Monfort à Paris, mais aussi à Gennevilliers, à Aubervilliers…) L’entrée en vigueur, ce mercredi, de plusieurs dispositions de la nouvelle convention d’assurance chômage a suscité un regain de mobilisation du côté des intermittents du spectacle. Qui refusent toujours la convention Unédic du 22 mars 2014.
En suspendant, à la fin du mois de juin, l’application de plusieurs mesures prévues par la nouvelle convention - notamment l’allongement de la durée de carence entre périodes travaillées et périodes indemnisées - et en confiant à trois personnalités (Hortense Archambault, Jean-Denis Combrexelle et Jean-Patrick Gille), une mission de concertation visant à une remise à plat de tout le système, le Premier ministre, Manuel Valls, était parvenu à circonscrire in extremis l’incendie qui menaçait, comme en 2003, de s’étendre à tous les festivals d’été.
Non grata. Mais, depuis, les choses n'ont guère bougé. Dans un communiqué publié le 25 septembre, le Comité de suivi de la réforme de l'intermittence, qui regroupe parlementaires et organisations professionnelles du secteur, estimait que «la concertation n'a toujours pas commencé». Secrétaire général de la CGT-spectacle, Denis Gravouil estime pour sa part qu'il est temps de «passer à la vitesse supérieure, avec un calendrier précis et des réponses à toutes nos questions».