Menu
Libération
édition

Livre numérique : l'édition européenne se serre les coudes

Article réservé aux abonnés
Des représentants du livre de 14 pays de l'Union ont présenté une déclaration commune à l'occasion de la Foire de Francfort. Un texte qui demande notamment un taux de TVA réduit unique.
Le Kindle d'Amazon. L'entreprise est visée par une procédure européenne pour de possibles avantages fiscaux indus accordés par le Luxembourg. (Photo Mike Segar. Reuters)
publié le 9 octobre 2014 à 17h04

C’est une première. Une déclaration européenne pour le livre a été actée jeudi matin à la Foire internationale du livre de Francfort, haut lieu de rendez-vous de l’édition mondiale qui s’achèvera dimanche.

Cette déclaration commune, signée par des organisations européennes du livre de 14 pays de l'UE, rappelle au préalable que «le livre est la première industrie culturelle d'Europe». Il s'agit d'abord d'une forme de réponse à Jean-Claude Juncker, le futur président de la Commission européenne, qui a demandé à ses commissaires de «briser les barrières nationales en matière de réglementation du droit d'auteur et de la protection des données». «Pour nous, le droit d'auteur n'est pas un ennemi, mais une garantie pour les auteurs et une condition de la circulation des œuvres et de la diversité culturelle», lui a rétorqué Vincent Monadé, président du Centre national français du livre (CNL), s'exprimant depuis Francfort.

Interopérabilité

Les signataires réclament également un taux de TVA réduit unique en Europe, pour «favoriser l'accès au livre du plus grand nombre». La France pratique depuis le 1er janvier 2012 un taux de TVA réduit de 5,5%, harmonisé sur celui du papier; une démarche suivie par le Luxembourg et l'Allemagne. Mais ces pays tombent du coup sous le coup d'une infraction européenne car, pour Bruxelles, le livre numérique est un service, donc taxé à un taux normal comme les jeux vidéo. Le livre papier, considéré comme un bien culturel, jouit