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Trois «Madeleine en extase» pour un seul Caravage. Saurez-vous repérer l'authentique ?

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La spécialiste italienne Mina Gregori vient d'authentifier une version du tableau comme étant la seule véritable.
Madeleines (Flickr/Creative Commons)
publié le 26 octobre 2014 à 17h54
(mis à jour le 28 octobre 2014 à 6h53)

C'est sûr, c'est elle. Ou pas. L'éminente spécialiste italienne du Caravage, Mina Gregori, pense avoir identifié la véritable Madeleine en extase (1606) du peintre, un des trois tableaux qu'il emporta en 1610 pour rallier Rome où il devait demander le pardon du Pape. En effet, Caravage avait tué Ranuccio Tomassoni en 1606. Condamné à mort par contumace, il fuit Rome jusqu'à Malte. Mais en 1610, le Pape semble disposer à lever la condamnation. Hélas, le Caravage mourra de fièvre en Toscane avant d'être grâcié.

On connaît huit versions de cette Madeleine, dont une copie de Louis Finson (1580-1617), qui est au Musée des Beaux-Arts de Marseille et la Madeleine dite «Klein», dans une collection romaine, authentifiée par certains experts.

Celle découverte par Mina Gregori dans une «collection européenne» (on ignore où) fait donc une concurrence directe à la Madeleine «Klein». Selon l'experte, comme elle l'a déclaré à la Repubblica, «les tons variés de la chair du corps, l'intensité du visage, les poignets forts et les mains aux tons livides avec ces modulations admirables de couleur et de lumière, l'ombre obscurcissant la moitié des doigts, sont les aspects les plus intéressants et marquants de cette toile. C'est un Caravage.» En outre, elle aurait aperçu un petit papier collé au dos