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Le Texas, destination des manuscrits de Garcia Márquez

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publié le 25 novembre 2014 à 19h26

L'université du Texas, à Austin, vient d'acheter les archives personnelles de l'écrivain colombien Gabriel Garcia Márquez, mort à Mexico le 17 avril. On y trouve les manuscrits originaux d'une dizaine de livres, dont ceux de Cent ans de solitude, L'amour au temps du choléra et Mémoire de mes putains tristes ; plus de deux mille lettres reçues, dont certaines de Graham Greene et de Carlos Fuentes ; les brouillons de son discours de réception du prix Nobel, en 1982 ; une quarantaine d'albums photos et sa machine à écrire Smith Corona ; le brouillon d'un roman inachevé, Nous nous verrons en août, et les documents lui ayant servi à préparer Le général dans son labyrinthe, roman inspiré par la vie de Simón Bolívar. Les lettres, inédites, devraient éclairer sur les rapports de «Gabo» avec quelques grands de ce monde.

Ses enfants ont vendu le trésor au Harry Ransom Center, un lieu prestigieux et propre à conserver les manuscrits dans les meilleures conditions : la mémoire rejoint l'argent et la sécurité, dans un pays que l'écrivain n'aimait pas. Ces archives côtoieront les brouillons de textes de jeunesse de Borges, les photos de Manuel Alvarez Bravo et de Paul Strand, des manuscrits de Mark Twain, Edgar Poe, Walt Whitman, 100 lettres d'Edith Wharton, 137 manuscrits de Faulkner ; mais aussi les manuscrits de Guignol's band, de Céline, du Malentendu de Camus, des Mandarins de Beauvoir.

Le directeur précise que les