Il a coûté beaucoup plus cher que le musée du Quai-Branly à Paris, le Mucem de Marseille ou le Louvre-Lens. Samedi 20 décembre, le musée lyonnais des Confluences, qui a pour objet de lier les sciences et les sociétés, ouvrira enfin ses portes, avec dix ans de retard sur le calendrier prévu. A quelques jours de son inauguration, les polémiques qui ont émaillé les quinze années de sa construction ne sont pas éteintes. Jeudi 4 décembre, l'association Canol - Contribuables actifs du Lyonnais - qui veille à la bonne utilisation des deniers publics, a dénoncé une «catastrophe économique». Selon elle, le coût de l'opération qui était estimé à 400 millions de francs (61 millions d'euros), lors du lancement du projet en 2000, se monterait aujourd'hui à 328 millions d'euros, contre 232 pour le musée du Quai-Branly, 191 pour le Mucem et 150 pour le Louvre-Lens. Pour sa défense, le département du Rhône argue que «ça n'est pas un cas particulier» mais Pierre Desroches, de la Canol, répond que «pour ces [autres] musées, les dépassements budgétaires sont de 35% à 90%. Et pas de 400%». Comme le musée des Confluences.
Alluvions. Au total, l'enveloppe a été revue à la hausse à cinq reprises, la dernière fois de 15,7 millions d'euros, fin octobre. Ex-président du conseil général du Rhône, à l'origine du projet, Michel Mercier, assume une partie de ces dérapages : «Dès le départ en 2001, on savait que le prix annoncé n