Le 20 décembre, les visiteurs pourront enfin franchir la porte du musée des Confluences. Si les multiples difficultés qu'a connues son chantier ont suscité la polémique, comme son architecture entre animal préhistorique et vaisseau déformé, son objet même laisse sceptique. «C'est comme si on rassemblait à la fois un peu du musée du Quai-Branly, du Muséum d'histoire naturelle de Paris, du musée de l'Homme, du Conservatoire des arts et métiers et du musée Guimet parisien», répond Hélène Lafont-Couturier, sa directrice.
Art inuit. Les collections, essentiellement héritées de l'ancien musée d'histoire naturelle Guimet de Lyon, comptent 2 millions d'objets. Emile Guimet, chef d'entreprise et collectionneur, était en effet natif de la ville, où il créa un premier musée à son nom avant celui de Paris. S'ajoutent à cela des acquisitions. «On a été très souvent en concurrence avec Jacques Chirac [grand amateur d'arts dits premiers, il a fondé le musée du Quai-Branly, ndlr], rappelle Michel Mercier, ancien président du conseil général du Rhône à l'origine de la création de ce musée. Mais sur l'art inuit notamment, on a eu des pièces qu'il convoitait.»
D'autres objets sont des dons comme ce tambour de Nouvelle-Guinée dont «le propriétaire n'a qu'une exigence, c'est qu'on le fasse jouer, révèle Hélène Lafont-Couturier. Je vais l'installer dans le hall d'entrée et je proposerai à chaque Xe visiteur de