La nouvelle est tombée dans le journal les Echos : «Première initiative pour plafonner le cachet des stars.» Le Figaro en a remis une couche : «Clap de fin pour les gros salaires du cinéma français.» Ouhlala, que se passe-t-il ? Le Soviet suprême a-t-il investi le champ de la production du cinéma, fusillé les agents artistiques et décidé par décret la fonte des salaires de tous les «talents» plaqués or type Dany Boon, Omar Sy ou Jean Dujardin, recadrés en séjour santé dans un kolkhoze agricole de patates bio ? Il s'agit, en réalité, plus calmement, d'une mesure prise par le Centre national du cinéma (CNC) pour encadrer la tendance inflationniste des cachets artistiques les plus élevés (réalisateurs, scénaristes et acteurs, seuls ces derniers étant véritablement dans le viseur de la réforme). Le moteur de refroidissement fonctionne par paliers et il s'agit, selon le CNC, puissance publique, de ne plus couvrir par les aides automatiques des projets qui aurait «un coût artistique disproportionné».
Ainsi, selon les Echos, pour un film dont le devis se situe en dessous de 4 millions d'euros, le salaire le plus élevé ne devra pas dépasser 15% du coût de production (jusqu'à 600 000 euros). S'ensuivent d'autres paliers à taux cumulatifs, jusqu'au plafond fixé à 990 000 euros dans le cas de figure où le producteur entend mobiliser plus de 10 millions d'euros de budget. Celui-ci sait alors qu'il peut dire adieu à un soutien financie