Lorsqu’il est question de cinéma et de gros sous, le premier réflexe consiste à se tourner vers les Etats-Unis où la notion même de financement public relève du gros mot. Depuis longtemps, les stars ont pris toute la mesure du système, s’affirmant comme les décideurs suprêmes du financement des films dans lesquels ils choisissent de jouer, quitte à les produire eux-mêmes. Et, donc, de fixer le nombre de zéros à la somme qu’ils empocheront.
Ticket. Pour s'en tenir à un passé proche, quelques précédents célèbres ont démontré l'efficacité d'un système de participation, assorti ou non d'un cachet fixe. Keanu Reeves est ainsi devenu riche grâce à la trilogie Matrix, son cachet de 10 millions de dollars (pour le premier film) et de 15 millions (pour les deux suivants), étant assorti d'un intéressement à hauteur de 10 puis de 15% des bénéfices. Tom Hanks, Tom Cruise, Brad Pitt, George Clooney, Matt Damon, Robert Downey Jr, Adam Sandler sont quelques-uns des extatiques membres du «20 Million Dollar Club», regroupant les acteurs fixant leur ticket d'entrée dans une production à cette somme. Ce qui n'empêche pas ces braves gens de réclamer un pourcentage sur la carrière du film. Peu de femmes possède leur carte dans ce club inventé par la presse américaine : Angelina Jolie, Jennifer Aniston (pas tous les ans) et Sandra Bullock en sont les plus solides. A propos de cette dernière, le récent triomphe de Gravity d'Alfonso Cuaron, a a