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portrait

James Franco. Ça selfie comme ça

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L’acteur-réalisateur-producteur-écrivain américain qui, là, expose des photos, s’assume en touche-à-tout obsessionnel.
Paris, le 25 novembre 2014. Portrait de James Franco, acteur américain.
publié le 11 décembre 2014 à 17h46

C'est vrai, il fait froid à Paris, ce 25 novembre. Un de ces froids venteux et infiltrants qui obligent à courber l'échine et à boucler les cuirs. Ce que notre intéressé a fait, en noir de pied en cap, jusqu'aux boots, le tout très «bonhomme» quand il peut avoir l'air très smart. Et pourtant, même à l'intérieur de la galerie parisienne du rendez-vous, James Franco semble frigorifié. Pâle sous le bonnet qu'il s'excuse de conserver, blanc jusqu'aux mains qu'il se frotte comme on le ferait dans le blizzard. Frileux ? «Vous savez, je suis un gars de Californie…»

Solaire, rayonnant, triomphant : voilà comment on envisageait le cas Franco. En raison de sa filmographie, pour commencer. Elle est longue comme le bras, arborescente, rhizomique, inégale, établir ses «dates» a tourné au casse-tête. Il a certes dix-huit ans d'active au compteur, soit la moitié de sa vie. Mais, surtout, James Franco, c'est au minimum cinq films par an au gré de casquettes qu'il peut porter simultanément : (magnifique) acteur, réalisateur, scénariste, producteur. Prenons l'année en passe de se boucler, elle est emblématique : quatre réalisations, le double d'incarnations… Et Franco ajoute à ce chelem permanent des incursions hors cinéma. Des publicités (Gucci), un livre (Palo Alto, recueil de nouvelles), des cours (comme étudiant et maintenant comme prof à NYU), une hyperactivité sur Instagram… Et, présentement, la photo : c'est une exposition qui nous am