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Libération
Récit

Les beaux-arts de Perpignan menacés

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La fermeture de la Haute Ecole d’art de Perpignan mobilise étudiants et enseignants. En jeu, le maintien d’un budget pour la culture et l’éducation au niveau local.
publié le 23 décembre 2014 à 18h29

La Haute Ecole d’art de Perpignan (Heart) n’ouvrira probablement plus ses portes à partir de la rentrée 2016. La décision de la mairie, qui planait déjà depuis cet été sur l’école, a été confirmée début décembre.

L’école aurait fêté son bicentenaire en 2017. Elle se confronte cependant au manque de subventions publiques lié aux coupes budgétaires des collectivités territoriales : ses 85 élèves ne suffisent plus pour équilibrer les 880 000 euros annuels de budget pour la mairie. Les inscriptions en première année ont d’ores et déjà été suspendues, malgré des discussions lors du conseil d’administration de la ville en septembre dernier.

Face à cette annonce, quelques étudiants de l’école d’art ont décidé de mettre à profit leur inventivité en se mettant en vente sur Leboncoin et Ebay, avec des annonces vantant leurs compétences :

Si ces portraits d'«étudiants à vendre» ne sont désormais plus visibles sur les sites en ligne, leur objectif est clair : interpeller les internautes avec un brin d'autodérision, toute en se rendant «rentables» au regard de la municipalité, accusée de vouloir récupérer de l'argent. De leur côté, les enseignants de l'Heart, inquiets, dénoncent une mesure de restriction budgétaire. Face au maintien de la mesure, les étudiants ont également fait circuler une pétition en ligne adressée à Fleur Pellerin, la ministre de la Culture.

Asphyxie des collectivités locales

La bataille de la Haute Ecole d'art de