La publication en Allemagne des Cahiers noirs a quasiment clos la querelle sur le «nazisme» de Martin Heidegger. Aussi le colloque international «Heidegger et les Juifs» qui se tient à partir du 22 janvier à la BNF et au Centre culturel irlandais «n'entend-il pas statuer, en premier lieu, écrivent les organisateurs Gérard Bensussan, Joseph Cohen, Hadrien Laroche et Raphael Zagury-Orly, sur Heidegger et le judaïsme, ni sur Heidegger et l'antisémitisme, ni même sur Heidegger et les Juifs». Mais il interroge plutôt, par une série de questions métaphysiques et politiques, l'«impensé» que le judaïsme est toujours resté pour le philosophe allemand. Le colloque a été précédé de quelques polémiques, qui se sont notamment traduites par le retrait d'Emmanuel Faye, qui y dénonçait la présence d'avocats trop zélés de Heidegger, sinon de «négationnistes». Les «conférences inaugurales» (BNF, 18 h 30) sont tenues par Alain Finkielkraut («Comment ne pas être heideggerien ?») et Jean-Claude Milner. Les jours suivants, interviendront entre autres Bernard-Henri Lévy («Comment peut-on être heideggerien ?»), Peter Sloterdijk («La politique de Heidegger»), Peter Trawny, Barbara Cassin, Donatella di Cesare, Yves-Charles Zarka, François Fédier…
Rens. : www.heidegger-et-les-juifs.com