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Musique

Des nuits de l’alligator toujours appétissantes

A l’heure de la 10e édition, l'événement continue de promouvoir le blues dans son acception la plus syncrétique.
publié le 16 février 2015 à 19h16

Séduisant postulat, germé dans une des succursales de la maison Poubelle (en référence au patron des lieux, qui gère aussi le Bataclan, la Flèche d’or, les Bouffes du Nord et les Trois Baudets), les Nuits de l’Alligator ont vu le jour en 2006 à la Maroquinerie.

A l'heure de la 10e édition, désormais déclinée sur trois semaines et treize villes, autres que Paris (Amiens, Evreux, Caen, Annecy…), le curseur ne s'est pas déplacé, qui continue de promouvoir le blues, par-delà le cliché du «juke joint du fin fond des Amériques», dans son acception la plus syncrétique. Pour preuve, Black Rebel Motorcycle Club, Timber Timbre ou Asaf Avidan y ont déjà parfait leurs gammes et l'esprit d'ouverture prévaut encore cette année, avec les onze noms figurant au casting international de la manifestation.

De la Suisse – Duck Duck Grey Duck (photo) et surtout le trio Hell's Kitchen qui jouit, sur scène, d'une fort enviable réputation – aux Etats-Unis (la moitié de la distribution : du Heavy Trash de Jon Spencer et Matt Verta-Ray, à la coqueluche Hanni el-Khatib), on ne voit toujours pas poindre la moindre faute de goût. A noter, en parallèle, que pour célébrer cette 10e édition, le festival publie un vinyle, tiré à 500 exemplaires, compilant en douze noms le chemin déjà parcouru (Dick Annegarn, The Legendary Tigerman, Arlt…).