Début des années 80 : une génération de chorégraphes ultradynamiques, parmi lesquels Dominique Bagouet, Régine Chopinot ou Angelin Preljocaj, place en quelques années la France comme épicentre de la création chorégraphique internationale. C’est sous l’impulsion de cette nouvelle danse française que naissent les premiers Centres chorégraphiques nationaux (CCN), fers de lance de la démocratisation culturelle chère à Jack Lang. C’était il y a trente ans - le temps pour ces outils de voir leurs missions s’élargir et leur fonctionnement parfois remis en cause par les générations suivantes. Aujourd’hui que le réseau est constitué de 19 CCN, 2015 s’impose comme un état des lieux.
L'année sera rythmée par un ambitieux séminaire de recherche (une restitution est prévue pour mai à la Gaîté lyrique) et des temps forts festifs, comme cette soirée anniversaire organisée jeudi soir à Paris. En réunissant une vingtaine de miniformats signés par des chorégraphes anciens ou actuels directeurs de CCN, le Théâtre national de Chaillot offre une vue panoramique sur la danse française actuelle. L'occasion rare de voir réunies en une même soirée des esthétiques aussi diverses que le néoclassicisme de Thierry Malandain (Biarritz), l'héritage expressionniste de Thomas Lebrun (Tours) ou la recherche conceptuelle de Boris Charmatz (Rennes).