Menu
Libération
Jeux vidéos

Quatre nouvelles cartouches de Devolver

L'éditeur de jeux vidéos américain, ovni dans l’industrie, met un point d’honneur à publier des jeux uniques.
publié le 23 avril 2015 à 17h06

«Mother Russia Bleeds» : baston de dynamite 

C’est le dernier jeu en date signé par Devolver, et il ne sortira sans doute pas avant 2016. C’est surtout la première fois que l’éditeur soutient des développeurs français.

Mother Russia Bleeds

fait parler de lui depuis avril 2014 et la mise en ligne d’une bande-annonce montrant l’intention des trois créateurs : remettre au goût du jour le genre de beat them all (ou «brawler»), trop vite oublié selon eux. Et c’est un fait, depuis l’âge d’or, entre 1987 (sortie de

Double Dragon

) et 1991, il ne s’est pas passé grand-chose d’intéressant, le genre ayant souffert de la concurrence des jeux de baston comme

Street Fighter 2

et surtout de l’arrivée de la 3D qui a relégué les pixels qui se bastonnent au rang d’antiquités.

Mother Russia Bleeds

est donc un retour aux sources, jouable à quatre où les joueurs tapent sur les hordes d’ennemis qui peuvent envahir l’écran. C’est violent, hardcore, et le trailer a souvent été comparé, dans l’intention, à

Hotline Miami

. De quoi rendre curieux les créateurs de ce dernier, qui ont, après l’avoir vu, convaincu Devolver de prendre le jeu sous son aile.

 «Titan Souls» : les aventuriers de l’archer 

Le sujet : «Vous n’en avez qu’un». La contrainte: vous avez 72 heures pour créer un jeu. C’était en décembre 2013. Mark Foster, David Fenn et Andrew Gleeson participaient à la 28

édition de Ludum Dare, une «Game Jam» mondiale durant laquelle plus de 2 000 équipes de développeurs ont travaillé pour sortir un jeu en un temps record. Le leur, déjà nommé Titan Souls, a gagné la compétition. On y incarne un archer qui n’a qu’une seule flèche et un seul point de vie pour se défaire d’adversaires qui sont tous l’équivalent d’un boss de fin de niveau dans un jeu classique. Hommage au culte

Shadow of the Colossus

de Fumito Ueda,

Titan Souls

a immédiatement fait parler de lui et des milliers de joueurs ont combattu dans la version jouable gratuitement dans un navigateur. Les créateurs, qui ont très vite signé chez Devolver, ont travaillé plus d’un an sur leur titre pour en proposer une version améliorée ces jours-ci.

A télécharger sur PS4, PS Vita et ordinateurs, 15€

«Not a hero» : le sang des partisans 

Pour gagner les élections municipales, Bunnylord doit nettoyer la ville des criminels. Pour ce faire, Steve, son directeur de campagne amateur, va se charger du sale boulot et, en résumé, zigouiller tout le monde.

Not a Hero,

dans la lignée de OlliOlli, la précédente production des britanniques Roll7,est un jeu en 2D vu sur le côté. Mais les créateurs clament qu’il s’agit en fait de 2,5D. En effet, les héros (on peut débloquer plusieurs personnages, dont Jésus) peuvent, à la manière des jeux de tirs en 3D, se cacher derrière le décor. Dans

Not a Hero,

on enchaîne donc les sauts, les glissades et évidemment les canardages à un rythme effréné. La plastique pixelisée permet, comme dans beaucoup de jeux Devolver, de garder une certaine distance avec la violence de ce qui se déroule à l’écran. En tant que joueur, on finit donc par ne plus voir que la qualité des enchaînements et des combos, et on en oublie presque les litres d’hémoglobine qui vont avec.

Sortie le 7 mai. A télécharger sur PS4, PS Vita et ordinateurs, Prix encore inconnu.

«Ronin» : Tordu ninja

Quand on aborde

Ronin

, on pense d’abord être en terrain connu. Un ninja, des bâtiments sécurisés, des gardes armés. On sait qu’il va falloir être discret et efficace. On avance donc doucement, on grimpe sur les murs, on repère les lieux et puis, lorsqu’un affrontement se dessine finalement, on comprend qu’il va falloir repenser toute notre approche. Ronin est un jeu de combat en tour par tour. C’est-à-dire que le temps s’arrête après chaque mouvement des protagonistes, et le joueur doit alors décider quelle sera sa prochaine action en fonction des informations à l’écran, notamment la trajectoire des tirs ennemis. Sauter, s’accrocher aux murs, achever un ennemi à terre, etc. Et si le programme semble simple face à un garde isolé, il est bien moins évident à partir de trois adversaires.

Ronin

, développé en solo par Tomasz Waclawek, prend à contre-pied un genre traditionnellement basé sur les réflexes du joueur pour faire appel à son sens tactique.

Sortie prévue le 20 mai. A télécharger sur ordinateur. Prix inconnu.