Une école de cinéma en région, c'est déjà une révolution. Et publique, avec ça ! La CinéFabrique ouvrira ses portes à Lyon en septembre sous la présidence du réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako. «L'idée était d'ouvrir cette école à d'autres publics et à une diversité de talents, d'origines, de paysages et d'histoires à raconter», explique en conférence de presse le réalisateur français Claude Mouriéras, futur directeur de l'école.
La CinéFabrique accueillera 30 étudiants issus de la diversité et à parité, à diplômer après un cursus de trois ans dont une année en alternance dans des sociétés de production. Sont acceptés au concours d'entrée les candidats âgés de 18 à 25 ans, pas forcément détenteurs d'un baccalauréat. Il n'y aura aucune «discrimination à l'écrit», promet Mouriéras. Les postulants devront présenter un «travail personnel déjà réalisé» avant d'être départagés une seconde fois dans un «workshop» sur «l'esprit de groupe, l'autonomie et la motivation».
L'école sera installée sur une ancienne friche industrielle du Grand Lyon, et devra à terme trouver «un bâtiment adapté aux besoins techniques en termes de tournage et de mixage». Son budget annuel de 2,1 millions d'euros est financé à parts égales par la région, le Centre national du cinéma et la taxe d'apprentissage.