La première heure d'un jeu est fondamentale. Avec un nombre de sorties devenu astronomique, les créateurs doivent, dès les premières minutes, réussir à convaincre les joueurs de persévérer. On va voir si, pour Invisible, Inc., ils ont réussi.
Pourquoi ce jeu ?
On en a d'abord entendu parler sur Twitter. Un petit tour sur Steam, et on est tout de suite séduit par le design original et très soigné. Et puis il y a cette promesse : un jeu d'infiltration futuriste en tour par tour. Et, on avoue, on aime bien le tour par tour, qui se base plus sur la réflexion que sur les réflexes (on parle de «skill»). Argument supplémentaire : aux commandes, il y a Klei Entertainment. Le studio canadien n'est pas un inconnu. Il s'est fait connaître en 2010 avec le shoot them up façon dessin animé Shank en 2010 et il a convaincu tout le monde avec l'excellent Mark of The Ninja en 2012 et le jeu de survie Don't Starve en 2013.
Insert coin
On fait connaissance avec Decker, espion de son état. Dans la phase de tutorial, il s’est fait attraper suite à une cuite mémorable. Il faut, avec l’aide du «central», l’aider à échapper à ses ravisseurs. On découvre donc un terrain de jeu en vue 3D isométrique où il faut se déplacer en fonction de points d’action disponibles chaque tour. Il faut bien sûr rester en dehors du champ visuel des gardes, soit en les assommant, soit en se cachant dans des angles morts. Rien de très original pour l’instant. Mais très vite, on doit faire appel à Incognita, une intelligence artificielle qui permet de désactiver les systèmes de surveillance. Elle a besoin d’énergie pour fonctionner et il faut pour cela hacker des terminaux. On apprend quand même quelques mécaniques originales, comme le fait de tendre des embuscades pour se préparer à agir pendant le tour des adversaires.
Dès la fin de cette séquence d’apprentissage, on découvre une petite vidéo qui nous en apprend plus sur l’histoire qui va se dérouler.
Contexte
Nous sommes en 2074, et de puissantes corporations dirigent le monde de manière brutale. Invisible Inc. est une agence qui combat cette domination, mais elle vient de se faire attaquer. En contrôlant les deux agents survivants, il va falloir récupérer des infos et contre-attaquer. Mais le temps est compté. Incognita a une réserve d’énergie qui lui permet de tenir 72 heures. Pas une de plus. Il va falloir aller vite. La première mission consiste à infiltrer FTM Executive pour trouver les cibles suivantes.
Et ensuite ?
On contrôle ensuite deux agents (il y en aura plus, plus tard, si on arrive à délivrer des prisonniers). Invisible Inc est tout sauf simple. Il faut gérer les ressources, le temps étant la plus importante. En effet, le niveau de sécurité augmente petit à petit, ce qui rend plus complexe la progression dans les bâtiments. Et vous ne voulez pas atteindre le niveau d'alerte 5, où un de vos agents est localisé en temps réel par l'ennemi. A noter aussi, l'aspect «Rogue Like» de l'ensemble. Impossible de sauvegarder tranquillement pour revenir en arrière en cas d'erreur. On dispose de cinq «rewinds» par mission (au niveau débutant, moins dans les niveaux de difficulté les plus élevés) qui permettent de revenir un tour en arrière, mais, en cas de grosse boulette, il faudra faire avec cet agent mort ou cette mission lamentablement plantée (on a réussi à faire les deux dès la première heure).
Continue ? 9… 8… 7…
Oui. Invisible Inc. promet beaucoup dans sa première heure de jeu. La réalisation est au poil, et la difficulté du premier contact est compensée par l'aspect tour par tour qui laisse le temps de peser le moindre de ses mouvements. Le titre de Klei Entertainment rappelle souvent le jeu de tactique Xcom en alternant les missions tactiques générées aléatoirement avec la gestion de l'agence et les voyages à travers le monde des différents agents pour des missions aux objectifs variés. Autre avantage : il faut compter entre 15 et 30 minutes pour une mission. On a le temps. Encore une petite, et on arrête…
Invisible, Inc, sur ordinateur et à venir sur PS4, autour de 20 euros.