Après avoir ressuscité une série culte sept ans après son interruption (Arrested Development), Netflix fait plus fort en proposant la suite (le prologue, en fait) d'une comédie de 2001, Wet Hot American Summer (WHAS). Réalisée par David Wain, cette potacherie avait fait un bide à sa sortie américaine avant d'être réévaluée grâce au bouche à oreilles de fans conquis par son sens de l'humour absurde, entre les ZAZ et les Nuls.
Ce film jamais sorti en France, mais que Netflix propose judicieusement depuis peu, se déroule lors de l’ultime journée d’un camp de vacances dans le Maine, circa 1981 - avec nippes et BO à l’avenant. Tracas amoureux, show de fin d’été et autre chute de satellite occupent vingt-quatre heures durant mômes et moniteurs incarnés par la future crème de la comédie américaine, à l’époque inconnus : Paul Rudd, Bradley Cooper, Amy Poehler, Elizabeth Banks…
Comme son sous-titre l'indique, le prolongement en série de WHAS se déroule à l'inverse pendant la toute première journée de cette colonie frappadingue, durant le même été. L'idée géniale du projet est d'avoir convaincu les mêmes acteurs à reprendre leurs rôles, alors que leurs personnages sont censés être (un peu) plus jeunes que dans le film. Certains, avec les mêmes perruques qu'à l'époque, n'ont pas trop changé ; d'autres ont pris 30 kg. Peu importe, puisque «fin août, tout le monde aura l'impression d'avoir quinze ans de moins», lâche dans cette série autoréférentielle et hilarante une boîte de conserves parlante dans laquelle un homme s'est réincarné après être tombé dans une flaque radioactive.