Galvanisée par le succès de «Lille 2004, capitale européenne de la culture», la ville a ensuite créé la structure Lille 3000 qui, environ tous les trois ans, chapeaute un programme spécifique, à la fois copieux et original. Après «Bombayser de Lille», «Europe XXL» et «Fantastic», place maintenant à «Renaissance», nouvelle thématique centrée cette fois sur cinq villes, Detroit, Rio, Eindhoven, Phnom Penh et Séoul, qui ont pour point commun d'avoir redressé la tête via la culture. Art contemporain, photo, peinture, musique, design, mais aussi clubbing, bal, ferme urbaine, gastronomie… : l'offre, pléthorique (75 localités de la région sont impliquées), démarre ce week-end avec la traditionnelle parade d'ouverture qui devrait drainer une foule compacte autour des chars brésiliens, batucadas et fanfares nordistes. «En conviant ces villes, précisait au printemps la maire de Lille, Martine Aubry, nous voulons mettre en avant de nouveaux modèles culturels, mais aussi économiques et sociaux, synonymes de progrès et d'ouverture sur le monde. Les raisons d'espérer dans l'avenir ne manquent pas, à condition de retrouver certaines valeurs et de redonner un sens à cette société qui en a de moins en moins.» Une optique «volontariste» que «Renaissance» entend décliner presque quatre mois durant.