Les établissements culturels publics franciliens vont rouvrir leurs portes ce matin, lundi 15 novembre, après deux jours de deuil. La réouverture se fera après la tenue, dans chacun des établissements, d’un CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail), et de la minute de silence de midi, a fait savoir hier le ministère de la Culture.
Au programme des CHSCT, ce qui devrait devenir un enjeu majeur des semaines qui viennent : les conditions de sécurité de travail dans ces cibles potentielles à haute valeur symbolique que sont désormais les musées, monuments, théâtres, salles de concert et autres institutions. Pour l'instant, seuls le Louvre et le Château de Versailles bénéficient d'une protection de l'armée. Au Ministère, on explique que les institutions seront accompagnées, au cas par cas, dans les jours qui viennent, afin d'examiner les manières dont elles pourront veiller à la sécurité de leurs établissements. Le Quotidien de l'art a quant à lui détaillé certaines mesures : renforcement de l'équipement électronique de sécurité et formation adaptée pour les gardiens.
Mais un directeur de musée joint par Libération hier, après la tenue d'une réunion au ministère de tous les chefs d'établissements publics culturels, a fait valoir que ses équipes, des agents publics, ne sont évidemment pas armées, et a fait part de ses craintes quant à la fragilité de son dispositif. Stéphane Lissner, s'exprimant hier dans nos colonnes, a lui aussi émis le souhait que plus soit fait pour la protection des établissements : « Je ne vois pas comment on pourrait continuer sans portique de sécurité et la présence de policiers en civil. »