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Radar

Trois têtes d'affiche dans le radar de «Next»

Bibi Bourelly, Aziz Ansari, Fabien Cappello, celles et ceux dont on parlera bientôt sont déjà dans «Next».
(DR [fUMER EST DANGEREUX POUR LA SANTé])
par Marie Ottavi, Guillaume Gendron et Anne-France Berthelon
publié le 9 décembre 2015 à 11h26

Bibi Bourelly

«I'm nineteen years old with a big ego», ainsi commence Ego, le nouveau titre de Bibi Bourelly. Le nom de la jeune femme (20 ans) ne dira rien à personne. Quasi inconnue il y a un an, elle a signé l'un des méga tubes de l'année : Bitch Better Have My Money chantée par Rihanna.

Berlinoise jusqu'à ce qu'elle décide de s'installer à Los Angeles où elle a depuis signé avec le label Def Jam, Bibi a des racines haïtiennes et marocaines. Ego, écrit avant que la planète ne s'enflamme pour sa plume, reste très proche dans la voix et l'intention de ce que peut produire Rihanna, sauf que c'est de la soul et pour l'heure, juste un one shot. — M. O.

Aziz Ansari

On ne peut pas dire que l’ascension d’Aziz Ansari, sorte de Woody Allen de la génération iPhone, se soit faite en un jour. Ni qu’elle soit terminée. Remarqué dans la série chorale

Parks and Recreation,

ce fils d’immigrés indiens de 32 ans a déjà une décennie de stand-up derrière lui. Mais nul doute que la chaleureuse réception critique de

Master of None,

comédie autofictionnelle en dix épisodes sortie en catimini sur Netflix, marque un palier.

Moins nombriliste que Lena Dunham et plus sensible à la diversité que Louis C. K., Ansari en acteur-glandeur et bobo de Brooklyn, dépeint un monde étouffant, encombré de problèmes de riches et d'options toujours plus pléthoriques. Qu'il s'agisse de sortir manger un burrito, commander un Uber ou choisir une fille à inviter à un concert. Drôle et bien vu. — G. G.

Master of None est disponible sur Netflix France.

Fabien Cappello

Basé à Londres et exposé cet été à la Design Parade, ce designer français de 31 ans refuse de se laisser enfermer dans l'opposition stérile « artisanat versus industrie » et se définit plutôt par son exploration tous azimuts des ressources locales. Partant du constat que plus de deux millions de sapins de Noël sont jetés chaque année dans la capitale anglaise, il a, en 2009, choisi de recycler ce bois, disponible en bas de chez lui, en tabourets (Christmas Tree). Un projet de galerie certes – Libby Sellers l'a d'ailleurs exposé – mais qui cohabite le plus naturellement du monde dans son portfolio avec des poignées en marbre éditées en petites séries (Marmo) ou les prototypes de mobilier urbain Streetscape développés pour la municipalité de Kingston. — A-F. B.