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Libération
Mauvais goût

Indignation après un dérapage de «Plus Belle la Vie» sur le viol

Au lendemain de la diffusion d'une scène de viol conjugal, le compte Twitter officiel de la série a mis en ligne vendredi un sondage dans lequel la question était posée de savoir si la victime l'avait «bien cherché».
Capture d'écran de l'épisode de «Plus Belle la Vie» diffusé vendredi sur France 3. (Photo DR)
publié le 29 février 2016 à 12h37

«Vous faites injure à toutes les femmes violées», «c'est dégueulasse», «c'est un scandale» : c'est un véritable torrent de condamnations qui s'est déversé sur Twitter tout au long du week-end à l'encontre des responsables du compte officiel de la série Plus Belle la Vie. L'indignation a même atteint les couloirs de l'Assemblée nationale : ce lundi, la présidente de la délégation aux droits des femmes, Catherine Coutelle, a mis les points sur les i sur le réseau social, tweetant : «Un viol est un viol. La lutte contre les violences est une priorité.» En cause ? Un sondage diffusé sur Twitter vendredi par le compte officiel du feuilleton français.

Dans l'épisode de jeudi soir, le personnage de Coralie est victime d'un viol commis par son nouveau compagnon.  Dans la foulée, le compte @PBLVofficiel publie la question suivante : «Qu'avez-vous pensé de la scène de viol conjugal diffusée hier soir ?» Les réponses proposées sont ainsi énoncées : «J'ai été horrifié(e)/Coralie l'a cherché/Ce n'est pas un viol.» Avec, pour couronner le tout, le hashtag de fort mauvais goût #ViolCoralie.

Face à la multitude de réactions négatives suscitées par cette inititative, le sondage incriminé a rapidement été supprimé, et la série a présenté ses excuses aux téléspectateurs et à la chaîne pour avoir «heurté la sensibilité des followers avec un sondage à la formulation inappropriée». On serait tenté d'ajouter que ce n'est pas tant la formulation que le sous-entendu derrière les réponses proposées qui pose problème. Les responsables du feuilleton, diffusé depuis bientôt douze ans, ont ajouté que la suite de l'intrigue, élaborée avec des associations spécialisées dans l'accompagnement des victimes, continuerait d'aborder le viol conjugal.