La mairie socialiste d’Avignon avait annoncé une baisse de budget de 5% et la fermeture de plusieurs lieux l’an dernier. Quels sont, aujourd’hui, vos rapports avec elle?
En quoi les Damnés, jouée dans la cour d’honneur, est-elle la pièce phare du Festival?
De votre côté, pourquoi monter Eschyle en toute discrétion?
J'avais envie de faire ce que j'avais déjà mis en place au Théâtre de l'Odéon [que Py a dirigé de 2007 à 2012, ndlr], à savoir, un théâtre de tréteaux ultraléger qui permet d'aller dans différents lieux avec des acteurs et un texte. C'est une décentralisation de 3 kilomètres que j'avais envie de faire au moins une fois en Avignon. J'ai déjà monté trois pièces d'Eschyle mais pas Prométhée: or, c'est la figure du révolté, du prisonnier politique qui est au cœur de cette édition. L'affiche (dessinée par l'artiste Adel Abdessemed) représente un cheval qui rue, signe que quand les choses sont impossibles, il reste du possible à inventer.