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13 millions de dollars d'indemnités et un an off pour Hedi Slimane

L'ancien directeur de la création d'Yves Saint Laurent réclamait à son ancien employeur le paiement d'une indemnité pour rupture abusive de contrat.
Hedi Slimane à Los Angeles en avril. (Photo Hedi Slimane)
publié le 29 juin 2016 à 17h39

Contre toute attente, Hedi Slimane a obtenu gain de cause face à son employeur, le groupe de luxe Kering, propriété de François-Henri Pinault. Ce mercredi, le tribunal de commerce de Paris a condamné Kering à payer 13 millions de dollars (11,7 millions d'euros) à Hedi Slimane, ex-directeur artistique d'Yves Saint Laurent, qui réclamait l'application d'une clause de non-concurrence.

La procédure concernait «les obligations de non-concurrence d'usage». Contacté par Libération, le groupe Kering a confirmé qu'il avait levé la clause de non-concurrence à l'échéance du contrat tandis que Hedi Slimane en demande l'application, avec le paiement des indemnités qui y sont assorties. Le groupe de luxe précise que «la décision qui vient d'être rendue est une décision de référé. Kering entend faire appel de cette décision. La procédure n'est donc pas terminée». 

De son côté, Hervé Temime, avocat du styliste a indiqué à Libération : «Je me réjouis de cette décision qui n'est que l'exécution des dispositions contractuelles». Cette clause empêche Hedi Slimane de prendre les rênes d'une autre maison de couture avant un an, selon nos informations.

Le départ d'Hedi Slimane, 48 ans, acté il y a trois mois, s'était fait dans la douleur et une certaine incompréhension au vu des résultats exceptionnelles de la marque depuis son arrivée. Les ventes s'étaient littéralement envolées du temps où Slimane œuvrait à la tête d'Yves Saint Laurent. Arrivé en 2012, Hedi Slimane avait imposé une direction artistique stricte et une empreinte résolument rock. Basé à Los Angeles, le styliste photographe ne réapparaîtra pas sur la planète mode avant 2017.