Hormis le très grassement payé Jackie Chan, les comédiens asiatiques continuent d'être relayés au second plan à Hollywood, déplore The Atlantic. En particulier dans le cinéma d'action, où ils jouent plus souvent des acolytes que des personnages principaux, à l'image d'Elektra, jouée par Elodie Yung dans la série Netflix de Daredevil. Ainsi, dans la dernière adaptation très décriée de D.C Comics, Suicide Squad, la comédienne Karen Fukuhara dans le rôle de la superhéroïne Katana fait quasiment partie du décor. Les exemples décevants ne manquent pas, tout comme l'abondance de rôles stéréotypés de nerds désexualisés qui fleurissent çà et là.
Selon un rapport publié sur la représentation à Hollywood, pas un seul des 100 films les plus rentables de 2015 n'a pour rôle principal un Asiatique. Fait d'autant plus curieux que les blockbusters américains tentent de s'imposer sur le marché chinois. Le genre du film d'action emprunte qui plus est une partie de ses codes au cinéma asiatique, notamment les films hongkongais des années 70 et 80.
Ces inégalités dans les représentations à l'écran font l'objet d'une croisade pour la diversité depuis plusieurs mois suite à la polémique #OscarsSoWhite en février dernier. Le New York Times avait alors donné la parole à des minorités dans l'industrie du cinéma et de la télévision, qui témoignaient d'une discrimination systémique dans le milieu. Le comédien américain Aziz Ansari en avait fait l'un des thèmes de sa série, Master of None, dans laquelle jouaient ses deux parents, d'origine indienne. On ne peut, à ce sujet, que recommander chaudement la série Fresh Off the boat (en v.f Bienvenue chez les Huang), à rebours des clichés.