Ouverte en janvier 2015, la grande salle de la Philharmonie de Paris sera baptisée mercredi officiellement du nom de Pierre Boulez, père spirituel du projet, en présence de la ministre de la Culture, Audrey Azoulay, et de la maire de Paris, Anne Hidalgo.
Considéré comme un des plus grands compositeurs de la deuxième moitié du XXe siècle et décédé le 5 janvier 2016, à 90 ans, le créateur de l'Ensemble intercontemporain et de l'Ircam (Institut de recherche et de coordination acoustique-musique), trop diminué physiquement, n'a pas vu le projet pharaonique achevé – la Philharmonie étant la plus grande salle symphonique française, avec 2 400 places.
Boulez avait activement soutenu sa construction, menée par l’architecte Jean Nouvel et conclue (dans la polémique) au terme d’un un chantier de près de 400 millions d’euros (au lieu des 136 millions initialement annoncés). Pour sa première année, le site a attiré 1,2 million de visiteurs. De mars à juin 2015, une exposition organisée par la Philharmonie avait déjà rendu hommage à Pierre Boulez.